Mère battante: témoignage de détermination et d’amour

Dans un contexte de difficultés économiques et de crise financière, la vie d’une mère célibataire à Madagascar reflète une lutte acharnée pour subvenir aux besoins de sa famille. Face aux chômages et à la pauvreté, elle se résout à accepter n’importe quelle opportunité d’emploi qui se présente. Résidant dans la capitale de Madagascar, elle exerce le métier exigeant de porteuse d’eau, une profession souvent difficile surtout pour les femmes. Dans les lignes qui suivent, elle nous livre un témoignage poignant sur les conditions de travail extrêmes auxquelles elle fait face chaque jour.

Le témoignage:

“ Âgée de 45 ans et mère célibataire,je m’appelle Ravao et  ma vie consiste à être porteuse d’eau dans notre quartier, le quartier d’Andohatapenaka. Cette profession est particulièrement ardue pour une femme mais l’amour profond que je porte à mes enfants me donne la force de persévérer.

Chaque matin, mon réveil sonne à 3 heures et ma journée de travail s’étend jusqu’à 17 heures. Je travaille sept jours sur sept, y compris pendant les fêtes. Au quotidien, je transporte environ cent bidons d’eau, soit l’équivalent de deux donnes d’eau. Le poids est écrasant, mais au fil du temps, j’ai appris à m’y habituer

Malheureusement, malgré mes efforts inlassables, les revenus du quotidien sont loin de suffire à couvrir nos besoins essentiels. Les frais de scolarité de mes fils, les dépenses médicales et diverses autres obligations financières restent hors de portée. Par manque de ressources, j’ai été contrainte de retirer mes enfants de l’école.

Mon travail n’est pas seulement éprouvant physiquement, il l’est aussi émotionnellement. Lorsque je tombe malade, ce qui arrive parfois, je suis contrainte de continuer à travailler. Il y  avait même des moments où j’ai frôlé la mort à cause de l’épuisement, mais je n’avais pas d’autres choix que de poursuivre, car si j’arrêtais, nous n’aurions eu rien à manger.

En plus de ces défis, je fais face également à la stigmatisation de ma propre communauté. Les membres de ma famille et mes voisins me traitent souvent avec mépris en raison de la nature de mon travail, considéré comme “un travail de pauvre”. Au sein de ma communauté, je n’ai aucune place ni importance, car je suis perçue comme l’une des plus démunies du quartier.

Ce qui m’attriste aussi est que mes enfants ressentent également de la honte à mon égard. Leur regard désapprobateur me pèsent lourdement sur le cœur. Malgré toutes ces épreuves en tant que croyante, je remets ma vie entre les mains de Dieu et j’espère qu’un jour, je m’en sortirai.”

Le recit poignant de cette mère célibataire à Madagascar met en lumière les réalités brutales auxquelles de nombreuses personnes sont confrontées dans des contextes  se précarité économiques. Son dévouement inébranlable envers ses enfants l’incite à persévérer malgré les conditions de travail éprouvantes et les sacrifices personnels qu’elle doit endurer. Il est alors essentiel de reconnaître et de soutenir ceux qui font face à des défis similaires.

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