La Gambie : Refus de la légalisation des mutilations génitales féminines

Le 15 juillet 2024, le Parlement gambien a pris une décision remarquable en rejetant une proposition de loi visant à lever l'interdiction des mutilations génitales féminines (MGF), en place depuis 2015. Cette interdiction, qui vise à protéger la santé et les droits des femmes et des filles, a été confirmée par un rejet unanime des amendements proposés.

Bien que la majorité de la population gambienne soit musulmane et que la proposition ait défendu l'excision comme une pratique culturelle et religieuse profondément enracinée, les députés sont fermement décidés à maintenir cette interdiction après des débats intensifs.

Les Nations Unies et plusieurs organisations de défense des droits humains avaient appelé les législateurs à rejeter cette proposition, avertissant des risques de renverser des années de progrès. Un rapport des Nations Unies, en mars 2024, révèle que plus de 230 millions de filles et de femmes dans le monde ont survécu après avoir subi des MGF. En Gambie, environ 76 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans ont été excisées, avec des taux atteignant jusqu'à 95 % dans certaines régions.

Cependant, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne que les MGF ne présentent aucun bénéfice pour la santé et demeurent, au contraire, source de risques immédiats et de complications à long terme, affectant la santé physique, mentale et sexuelle des femmes et des filles.

En maintenant l'interdiction des MGF, le Parlement gambien montre un fort engagement envers la protection des droits humains et le bien-être des femmes et des filles. Il est crucial de protéger la vie et la santé des jeunes filles dès leur plus jeune âge. Soutenir leur santé est fondamental pour la pérennité et la prospérité des familles et des communautés. De plus, les MGF représentent un obstacle majeur à l'éducation des filles en raison des complications de santé qui peuvent en découler.

Ainsi, le rejet de la légalisation des mutilations génitales féminines en Gambie est une étape décisive dans la lutte contre cette pratique néfaste. C'est une victoire pour les droits des femmes et des filles, et un signal fort de la part du Parlement gambien en faveur de la santé, de l'éducation et du bien-être des générations futures. Pour les défenseurs de la vie, cette décision renforce l'idée que préserver la vie et la santé des jeunes filles est non seulement un impératif moral mais aussi une base essentielle pour des familles et des sociétés prospères. La communauté internationale continue de soutenir ces efforts pour éradiquer les MGF d'ici 2030 et garantir un avenir meilleur pour toutes les filles et femmes.

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme à Genève a d'ailleurs souligné qu'il est « crucial que la Gambie maintienne les acquis réalisés dans la lutte contre cette pratique néfaste et continue de promouvoir une société qui protège les droits et la dignité de tous, en particulier des femmes et des filles ».

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