L'éducation à Madagascar est complètement délaissée par le Gouvernement.
L'éducation est une puissante force de changement. Cela contribue à réduire la pauvreté, en donnant aux personnes instruites la possibilité de vivre une vie meilleure.
En France, la gratuité de l'enseignement est un principe fondamental du système éducatif. Mais à Madagascar, l’accès aux écoles publiques reste payant. Seuls les enfants des riches peuvent accéder au sommet de la pyramide sociale, certains grâce à la corruption. En conséquence, les populations les plus pauvres ont parfois du mal à offrir des opportunités d’éducation à leurs enfants.
Dans les quartiers les plus pauvres, plus de 70 % des enfants ne sont toujours pas scolarisés.
En effet, dans la majorité des cas, les parents pauvres et peu instruits ne voient pas l'avenir de leurs enfants dans l'éducation. Certains parents ont également une vision négative de l'école car d’une certaine manière, l'école retient souvent les enfants pendant de longues périodes et ils se concentrent sur leurs études au lieu de travailler dans les champs ou d'aider aux tâches ménagères, ce qui les ralentit.
Des enfants parfois livrés à leur propre sort
Pour les autres enfants exclus du système scolaire faute de moyens financiers, la vie quotidienne est complètement différente. Certains enfants jouent parmi les tas d'ordures laissés sur les routes, tandis que d'autres aident leur famille.
Par exemple, dans les quartiers les plus pauvres de la capitale, les enfants portent souvent des jerricans d'eau ou aident leurs parents à cuisiner lorsqu'ils ne sont pas à l'école.
La poursuite des grèves à l’université publique d’Antananarivo
Les tensions sont vives au sein de l’université. De nombreux bacheliers, venus de toutes les régions, souhaitent y étudier et recevoir une bourse mensuelle, une somme assez dérisoire pour couvrir les frais d'inscription, le logement et les autres dépenses quotidiennes.
Cependant, les grèves se poursuivent chaque année scolaire. Si ce ne sont pas des étudiants qui réclament des bourses impayées, ce sont des enseignants qui réclament des salaires impayés.
La grève initiée par le syndicat des enseignants-chercheurs et enseignants-chercheurs (SECES) de la région d'Antananarivo se poursuit, malgré les attentes d'une résolution imminente. Cette action reflète un profond mécontentement quant au traitement de l'enseignement supérieur et à la protection des droits des enseignants.
Depuis des mois, une crise fait rage au sein des établissements d'enseignement, exacerbée par le manque d'attention du gouvernement. Même si des promesses ont été faites pour résoudre la situation, aucune initiative spécifique n'a été annoncée lors du dernier conseil des ministres. Les revendications du SECES portent sur le paiement des vacations, des heures complémentaires, et des arriérés que l'État n'a toujours pas honorés.
Les bacheliers 2021-2022 ont déjà perdu près de deux ans, malgré leur souhait de poursuivre leurs études sur place. Les nouveaux étudiants et leurs familles ont exprimé leur inquiétude quant à leur capacité à terminer leur cursus universitaire dans ces conditions.
L'impact de la grève est palpable. Les étudiants sont confrontés à la suspension des cours, des examens, et même des inscriptions pour l'année universitaire à venir. Cela pourrait conduire à la perte de l'année académique. Seules certaines activités, comme la soutenance du programme de doctorat, semblent avoir lieu.
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